La vie en M.F.R
- Le 09/12/2021
- Dans La vie en M.F.R
La production fait partie intégrante du projet éducatif de la MFR. Elle permet aux élèves de mettre en pratique les savoirs acquis en cours et de développer des compétences professionnelles directement liées à leur formation.
Réalisée en lien avec les filières enseignées (aménagement paysager, services aux personnes, agriculture…), la production a une double vocation :
- pédagogique, car elle favorise l’apprentissage par la pratique, l’autonomie et le sens des responsabilités ;
- territoriale, car elle s’ancre dans le développement local et répond à des besoins concrets du territoire.
À travers ces activités, les jeunes découvrent la valeur du travail bien fait, le respect de l’environnement, et la satisfaction de contribuer à des réalisations utiles.
HISTORIQUE DE LA MFREO Grande-Terre

Origine
La MFR de Grande-Terre est le fruit de la rencontre entre deux militants de la cause rurale :
- un ancien directeur de la MFR de Sainte-Rose,
- un chef d’exploitation agricole de Saint-François, ancien parent d’élève de cette même maison.
Ils ont constaté que l’île de Grande-Terre avait besoin d’une structure de ce type, car les jeunes devaient se rendre soit en Basse-Terre (qui comptait trois MFR à l’époque), soit à Marie-Galante, pionnière dans l’archipel.
L’association s'est donc créée en 1986.
Le premier conseil d’administration se tient, « pour l’anecdote », en plein air, sous un manguier, sur le terrain d’un administrateur, faute de locaux.

La genèse du Centre de Formation
À l’origine, l’association devait s’installer au Domaine de Courcelles à Sainte-Anne (dans un ancien lycée). Mais les tractations foncières ont retardé le projet.
Finalement, la ville du Moule propose une ancienne caserne de gendarmerie inoccupée, rue Saint-Jean, en zone urbaine.
Avec l’aide des bénévoles pour les réparations et le mobilier offert par la commune, les premiers alternants peuvent être accueillis.
À ses débuts, la MFR fonctionne sur un rythme d’une semaine en centre et deux semaines en milieu socioprofessionnel. Pendant les périodes de stage, l’établissement reste fermé, car la majorité des intervenants sont bénévoles.
... L’Autre-Bord
Les locaux de la rue Saint-Jean se révèlent vite exigus et bruyants. Une demande de relocalisation est alors faite à la municipalité.
Un ancien centre aéré inoccupé, situé à l’Autre-Bord au Moule, à quelques dizaines de mètres de la plage, est retenu. Après de nombreux travaux de réhabilitation, la nouvelle MFR ouvre ses portes dans un cadre agréable, bénéficiant de complexes sportifs à proximité.

L’ouragan Hugo ...
Lorsque l’ouragan Hugo frappe la Guadeloupe, les locaux d’internat de la MFR sont réquisitionnés par la force publique pour reloger des sinistrés.
Ces locaux ne seront jamais restitués, ce qui prive durablement la MFR de Grande-Terre de la possibilité de proposer l’internat à ses élèves.
L’évolution de la Maison
Au fil des années, la MFR développe son offre de formation pour répondre à la demande locale. Elle accueille ainsi davantage de familles et emploie plus de personnel.
Parmi les salariés, on compte aussi des VAT (Volontaires civils à l’aide technique) ainsi que des militaires intervenant en tant que moniteurs.
Relocalisation
En 2016, en pleine année scolaire, la MFR doit interrompre ses cours dans les locaux de l’Autre-Bord.
La municipalité de Petit-Canal propose alors l’ancienne école maternelle/primaire Félicité Coline, située aux Mangles, pour accueillir la MFR.

DE NOS JOURS...
La MFR évolue désormais dans des locaux plus vastes et mieux adaptés. Elle compte actuellement 119 élèves répartis dans les filières suivantes :
- 4ᵉ et 3ᵉ de l’Enseignement Agricole
- CAPa Jardinier Paysagiste
- Bac Pro Aménagements Paysagers
- Bac Pro Services aux Personnes et aux Territoires
- Formation continue
L’association emploie aujourd’hui une douzaine de salariés et 3 vacataires. Les bénévoles, pour leur part, interviennent surtout lors des manifestations : parents d’élèves, retraités, militants ou acteurs socioéconomiques.

LA VIE EN COLLECTIVITE
À la MFR, la formation ne se limite pas aux cours. Elle intègre aussi l’apprentissage de la vie en collectivité.
Les élèves viennent préparer un diplôme, mais également apprendre à :
- vivre ensemble,
- respecter des règles communes,
- devenir autonomes et responsables.
Les temps résidentiels sont des moments privilégiés, rythmés par :
- des activités sportives,
- des travaux manuels,
- des sorties culturelles,
- des rencontres et temps de cohésion.
La maîtresse de maison et le personnel chargé de l’entretien assurent la bonne tenue des locaux, mais chaque élève est responsable de la propreté de son environnement.
En début de semaine, les tâches sont réparties : service au réfectoire, entretien des classes, etc. Ce principe responsabilise chacun, sur le plan matériel comme relationnel.
« La MFR, c’est aussi apprendre à vivre ensemble et partager les tâches de la vie quotidienne. »